Le CAD condamne fermement l’application de la torture et des exécutions sommaires comme sanctions. A mesure que l’impunité se solidifie et semble devenir la norme, le Gouvernement congolais s’illustre par son inaction. Nous assistons subséquemment à une répétition spectaculaire des crimes abjects par la police congolaise. Des mesures importantes doivent être prises. Lire la note
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
Le CAD est conscient du fait que le phénomène de criminalité juvénile pose actuelle- ment un sérieux problème de sécurité publique. Cependant, la réponse de la police dans ce contexte est inacceptable. Nos recherches indiquent que la police mène une campagne coordonnée et planifiée d’élimination de tout individu taxé de banditisme; cela dans le but de casser la fureur des gangs criminels. Le célèbre procès du via- duc tenu à Brazzaville en février 2022 a souligné l’existence d’une stratégie criminelle épaulée au plus haut niveau de la police consistant à commettre des atrocités dans le cadre de la lutte contre le banditisme. Ce qui peut expliquer des scènes régulières d’exécutions sommaires de jeunes en public.Il est important de souligner que les violations graves des droits humains imputables à la force publique au Congo ne sont pas toutes liées à cette lutte contre la criminalité juvénile.
Au final, c’est une réalité qui contredit l’engagement exprimé par le Congo en faveur de la justice et la lutte contre l’impunité. Face à cette situation inacceptable qui dénote le mépris des droits humains et accentue l’impunité des auteurs, le Centre d’Actions pour le Développement (CAD) exhorte
Le Gouvernement :
Les autorités judiciaires :
L’Union européenne de:
Suspendre immédiatement le financement de 5 millions d’euros attribué à la police congolaise en vue de sa modernisation, sa professionnalisation et la prévention de la torture et toute forme de traitement inhumain et dégradant. L’UE ne peut pas continuellement fermer les yeux face aux exactions de la police congolaise. La reprise de ce financement doit être par la prise, par les autorités congolaises, des mesures formelles interdisant les exécutions sommaires et la torture.